| Aller plus loin dans l'experience Star Ocean 3 : Till The End Of Time ! |
Chaque jeu Tri-Ace est un évènement. Souvenez vous de Star Ocean : The Second Story et Valkyrie Profile sur PSX : deux jeux d'exception alliant gameplay et histoire dantesques, sur une musique divine et entraînante. Et bien cette fois-ci, avec Star Ocean : Till The End Of Time, les développeurs de Tri-Ace mettent encore la barre très haut.
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L'histoire se déroule dans un futur lointain, un futur où les planètes ont été explorées et recensées. Certaines sont sous-développées et ressemblent au moyen age de notre bonne vieille Terre (qui, elle, est technologiquement très avancée), d'autres se font la guerre ou prospèrent tranquillement. Le héros s'appelle Fayt Leingod et le jeu débute sur la planète Hyda V aménagée comme une station de vacances. Accompagné de sa meilleure amie, Sophia, notre héros se la coule douce à l'hôtel et passe son temps à jouer à un simulateur de jeux de combats. On se dit que tout ceci est trop beau pour durer et la catastrophe se fait attendre... Evidemment l'alarme retentit, les méchants Vendeeni attaquent Hyda V et tentent d'enlever Fayt et ses parents. De justesse, Fayt réussit à leur échapper, seul dans un pod de sauvetage. Il atterrit malencontreusement sur une planète sous développée, protégée par un traité de préservation, obligeant Fayt à ne pas influencer technologiquement les habitants. Cherchant un moyen de s'enfuir de cette planète, Fayt affronte un dictateur et fait la rencontre de Cliff, membre d'un groupe ne faisant pas partie des habitants de la planète et étant aussi à la recherche de Fayt. Mais pourquoi tout le monde s'en prend à notre héros ? Qu'a-t-il de spécial ? Il faudra le découvrir tout au long du jeu.
Voici le début de l'histoire, qui, à première vue à l'air classique. Détrompez vous car le scénario de Star Ocean 3 est une tuerie, et comporte des rebondissements qui scotchent au siège. J'ai rarement vu un scénario d'une telle empleur.
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Les graphismes sont plutôt jolis et les couleurs agréables. L'animation est parfaite, Fayt va très vite quand il court et le jeu est très fluide. Les aires de jeu sont divisées en trois sortes : les villes, les extérieurs et les intérieurs (donjons). Les villes sont nombreuses et magnifiques, pleines de détails et possédant chacune une personnalité propre. Par exemples Airglyph est une ville froide (neige, peu d'habitants et de lumières) alors que Aquios représente la ville riche, et royale par excellence (plein de verdures, un château énorme et bien éclairé). Les extérieurs sont beaux dans l'ensemble alors que les donjons sont souvent visuellement répétitifs. Il y a quelques exceptions comme le Shrine Of Kaddan qui est magnifique.
Voila pour le côté exploration, passons maintenant à la réalisation pendant les combats. Elle est excellente! Il y a un déluge de lumière lors de l'utilisation des pouvoirs spéciaux de chaque personnage, c'est vraiment magnifique. A noter qu'on peut placer la caméra de deux manières différentes, une plus ou moins fixe avec vue du dessus de l'aire, et une dynamique proche des personnages, qui rend les combats encore plus impressionnants. L'animation ne ralentit à aucun moment, et même lorsque tous nos personnages se retrouvent sur un ennemi et balancent leurs ultimes techniques ça ne rame pas (mais c'est un peu confus quand même).
Tri-Ace nous a habitué à des gameplay vraiment terribles, encore une fois nous ne sommes pas déçus. Entre les combats, l'évolution des personnages, l'item création ou l'obtention des Battles Trophies, il y a de quoi faire!
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Les combats sont en temps réel, comme son prédécesseur, donc très nerveux et dynamiques. Le joueur ne contrôle qu'un personnage (Fayt par défaut mais on peut le changer). Il existe deux sortes de coups physiques, les coups faibles et rapides, ainsi que les coups forts mais lents. Selon si le personnage est près ou loin de l'ennemi visé, il n'exécutera pas la même technique. Considérant ceci, on peut assigner des pouvoirs spéciaux à ces quatre sortes de coup, qui s'exécuteront lorsque le joueur appuiera plus longuement sur le bouton. Ces pouvoirs spéciaux sont organisés depuis le menu "skills" (techniques en français). Chaque personnage possède 4 emplacements liés aux boutons (short et long pour chaque coup, rapide ou lent) plus 2 emplacements dit passifs (support). Chaque skill occupe un certain nombre de points CP (chaque personnage à un stock de 15 CP au maximum) et il faut choisir entre une ou deux techniques puissantes et cinq ou six techniques moins fortes. Un choix difficile donc, surtout que plus la technique est utilisée, plus son level et son efficacité augmentent. Lorsque les skills sont assignées le joueur peut les déclencher lors des combats, et même les enchaîner dans des "cancel combos" dévastateurs. Grâce à ceci, les combats deviennent très riches et on s'amuse vraiment (pratique pour le levelling). De manière classique, on peut aussi utiliser de la magie, souvent associée à des éléments tels le feu, la glace, la foudre, etc.
Le deuxième point important du gameplay de Star Ocean 3 est l'item création (création d'objets). Comme son nom l'indique, grâce à une carte de membre (bizarrement obtenue assez tard dans le jeu) et à une forge (présente dans les villes et pas mal de donjons), vous pourrez créer les objets de vos rêves! En plus de la création brute de n'importe quel objet (vous mettez un prix, des inventeurs et vous espérez créer un objet inédit), on peut aussi raffiner nos créations, c'est à dire augmenter leurs caractéristiques. Par exemple, un anneau qui donne +10% de points de vie (HP) peut être raffiner pour fournir +20% HP. C'est une très bonne idée et ça marche pour pratiquement tous les objets que l'on à inventer, ou pas d'ailleurs. Enfin, le clou du spectacle revient à la synthétisation d'objets sur une arme! Vous avez envie d'une arme qui vous donne une protection contre le feu? Aucun problème avec le menu "synthetisis" vous pouvez le faire, il suffit de trouver l'objet qui possède la résistance au feu (par exemple une pierre créée par Alchimie) et l'arme qui vous plait. L'item création est un concept passionnant, indispensable pour se préparer à affronter les boss les plus durs du jeu, disponibles après la fin.
Pour finir cette partie sur le gameplay, voyons ce que les Battles Trophies (BT) apportent au jeu. Il existe 300 BTs et ces derniers occupent à eux seuls plus d'un mega de place sur la carte mémoire (c'est leur seul défaut). Un BT s'obtient et se sauvegarde lors d'un combat lorsque le joueur remplit une condition auparavant inconnue. Les plus simples se gagnent dès les premiers combats alors que les plus durs s'obtiennent après des centaines d'heures de jeu. Pour vous donner un ordre d'idée des libellés des BTs, ça va de "Gagner un combat tout seul" ou "Gagner un combat en utilisant que les attaques fortes" à "Tuer tel boss en moins d'une minute" ou encore "Tuer le boss de fin au level 1"! A quoi cela sert-il de gagner des BTs? Tout simplement à débloquer des bonus, des costumes, des modes de difficulté supérieur, etc. Passionnant.
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Composées par le célèbre Motoi Sakuraba, les musiques sont excellentes. Passant du lyrique au rock progressif, les thèmes collent toujours aux situations, à l'ambiance, aux personnages, aux images marquantes que ce jeu nous apporte. Certains thèmes de villages (je pense surtout à Kirlsa) sont inoubliables et figurent parmis les meilleurs que j'ai entendu dans un RPG. Mon coup de coeur musical revient sans doute au morceau de la cinématique de fin : Divine Indignation, qui n'a rien à envier aux meilleurs compositeurs de musiques de films (Zimmer, Horner, Shore, etc.).
Une bande sonore exceptionnelle donc, malgré la répétitivité de quelques morceaux de rock progressif (après 30 minutes dans un donjon à entendre un solo de guitare électrique, aussi bon soit-il, c'est un peu soulant quand même). Longue vie à Maître Saku !
En plus d'être génial, Star Ocean 3 : Till The End Of Time est long! En effet la quête principale dure environ 60 ou 70 heures, mais si on se penche sur l'item création et les quêtes annexes, on arrive facilement à plus de 100h. Personnellement j'ai tout fini en 104 heures, en comptant les donjons et boss cachés. Les quêtes annexes importantes sont disponibles après la fin du jeu, lorsque l'on a une sauvegarde marquée "Clear", et sont vraiment passionnantes et longues (la sphère 211 comporte 110 étages obligatoires à passer). Tri-Ace nous offre une nouvelle fois un jeu génial, que tous les passionnés de RPG se doivent d'acquérir.
Une experience inoubliable.
Zeus
| Concepteur | Editeur | Machine | Version testée | Difficulté |
| Tri-Ace | Square Enix | Playstation 2 | PAL | Moyenne |
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| Réalisation | 16/20 | Dans l'ensemble correcte, malgré certains donjons graphiquement peu variés. Les combats sont magnifiques. |
| Jouabilité | 18/20 | Fayt et ses compagnons sont agréables à manier, et après quelques heures de combats on s'amuse à faire des cancel combos. L'item creation est aussi très bien fait, on y passe des heures. |
| Musiques | 16/20 | Certains thèmes sont parmi les meilleurs du genre. Dommage que les musiques des donjons soient si répétitives. |
| Durée de vie | 18/20 | Enorme! Plus de 100h pour faire le tour des quêtes, bien plus pour avoir les Battles Trophies. |
| Scénario | 16/20 | Assez lent à démarrer mais toujours passionnant, voire renversant. |
| Plaisir de jeu | 17/20 | Du début à la fin, on a envie d'aller plus loin, de faire des combats, de créer ses objets. Du pur bonheur! |
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| Note Globale | 18/20 | Un des meilleurs RPG auquel j'ai joué, toutes consoles confondues. Tri-Ace a fait du bon boulot. Un grand merci à Ubi Soft pour l'avoir édité en France ! |
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