| Aller plus loin dans l'experience Suikoden 4! |
Après un agréable deuxième épisode et un troisième épisode carrément absent de son marché (pourquoi ?), l'Europe accueille avec discrétion le dernier épisode en date de Suikoden, le quatrième. Cette série n'a jamais vraiment marché sur le Vieux Continent, et je ne pense pas qu'elle va prendre son envol avec ce volet en demi-teinte, à la limite du bâclage. Explications dans le test.
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L'histoire qui nous est contée ici est des plus classique. Et ne vous attendez pas à des rebondissements, car vous seriez déçu ! J'ai pu entendre divers avis qui disaient que le scénario de Suikoden 4 était génial et qu'il était le point fort du jeu, mais euh, je ne sais pas si ces gens ont fini d'autres jeux de rôles avant de pondre ça car vraiment cet épisode possède un scénario extrêmement plat, et sans aucune surprise. En gros on subit tout le long du jeu le déroulement de l'histoire, aux côtés d'un héros réellement minable. En effet, passé son design à mourir de rire (des collants sous un short et un sourire niais, ça aide pas), on s'aperçoit qu'il ne parle jamais, ce qui amène à des situations vraiment risible : les monologues des NPC (Personnages Non Joueurs) et autres personnages de l'équipe qui posent des questions et y répondent tout seul. Vous allez me dire que c'est l'absence de parole du héros est une marque de fabrique de la série Suikoden, d'accord mais bon de nos jours la plupart des dialogues sont parlés et on ne se contente plus de lire les textes des personnages, on les entend maintenant. Et sérieux, un gars qui pose une question, un temps d'attente, et il y répond lui-même, c'est limite !
Enfin je m'égare ! Revenons donc au scénario du jeu que je vais vous décrire en quelques lignes. Au début vous êtes un soldat de l'armée navale, et en plus le meilleur ami d'un dénommé Snowe, le fils du baron du coin. Snowe souhaite devenir rapidement un haut gradé malgré son jeune age. Le fils à papa joue donc les capitaines de bateau lors des diverses missions effectuées au commencement du jeu. Mais Snowe est incompétent est à vite fait de vous amener des ennuis. En effet lors d'une excursion avec le commandant, vous vous faites attaquer par un mystérieux pirate, qui, une fois vaincue, déverse une puissante énergie destructrice dans l'air. Une petite catastrophe dont notre héros, son ami ainsi que le commandant s'en sortent indemnes, ou presque... Ce dernier s'est vu maudire par la même rune qui a déclenché l'explosion et qui appartenait au pirate décédé. Cette rune maléfique ne tardera pas trouver en notre héros son prochain porteur, dans des circonstances que je ne dévoilerai pas, sous peine de spoiler. Voici en gros les premières heures de jeu (affreusement ennuyantes) du jeu, mais dès que vous obtenez la rune je vous rassure, les situations sont un peu plus prenantes. Vous serez amené à rencontrer les rois et dirigeants des différentes îles, à affronter des méchants pas beaux et à enrôler les 108 personnages, ou étoiles (seul point original, mais déjà vu dans les autres épisodes... ). Cela n'est donc pas très lourd, et on a souvent vu beaucoup mieux.
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Je pensais qu'à notre époque, l'aliasing (effet d'escalier ou de scintillement) avait été banni, ou du moins atténué, de la plupart des projets vidéo ludiques de la PS2. Mais Suikoden 4 en est la preuve que non. Certains décors sont vraiment pénibles à regarder, notamment les forêts où l'aliasing est le plus présent. Par contre cet effet est moins présent lors des combats, bizarre. Ah les combats, parlons en. L'animation est bonne, et l'aire de jeu est souvent agréablement réalisée, mais les effets de lumières, bien que loin d'être minables, sont trop discrets, on voudrait que les créateurs d'effets se lâchent un peu ! Les magies de hauts niveaux sont à peine différenciables de celles de bas niveaux, un comble. Par contre les combos entre les personnages proposent souvent de jolis effets, mais succincts. Enfin dernier point pour achever des graphismes déjà pauvres : les couleurs. Toujours ternes et pas forcément de bon goût (la forêt à dominante marron/vert... ), elles ne mettent vraiment pas la réalisation du jeu en valeur. Pire encore, toute la dernière partie et la fin du jeu se déroulent dans un environnement très sombre, presque noir, attention de ne pas avoir de reflets sur la télé sinon le héros se déplacera au bruit ! La réalisation n'est vraiment pas le point fort du jeu...
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Passons vite la phase d'exploration (dialogues avec les NPC, magasins, trajets en bateaux immensément longs, etc.) qui est très classique, et les minis jeux, aussi inutiles qu'indispensables, pour en venir aux batailles. Elles sont de trois sortes : la bataille navale, la bataille en équipe et le duel. Commençons par le système de bataille navale. Vous disposez d'un ou plusieurs bateaux que vous pouvez déplacer selon la vitesse du capitaine (et non l'age... ) et attaquer les bateaux ennemis, ou les aborder si vous êtes côte à côte. Ce qui est génial dans cette phase de bataille navale, c'est l'assignement des postes à vos 108 personnages, certains peuvent faire canonniers, d'autres sont plus aptes à aborder les ennemis, puis les grands chefs peuvent commander un navire. Chaque configuration entraîne un déroulement différent de la bataille. Les canonniers sont très importants et contribuent souvent à la victoire. Ils possèdent un ou plusieurs éléments, qu'il faudra choisir en fonction des éléments de l'ennemi. Par exemple l'eau bat le feu (logique) et l'électricité bat l'eau et deux éléments de même nature s'annulent. Une fois que l'on a trouvé la bonne combinaison, on est invincible (sauf pour la dernière bataille, où il faut vraiment avoir de la chance pour la remporter, très difficile).
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Les batailles en équipe sont assez dynamiques, malgré le tour par tour. Le gameplay n'est pas très riche, surtout après avoir joué aux autres RPG du moment (Shadow Hearts Covenant avec sa roue du jugement ou encore Baten Kaitos et son excellent système de cartes), mais les sensations d'un RPG old school sont là. Il est vrai que la fréquence des combats et la difficulté de ceux-ci nous rappelle vaguement les anciens RPG des consoles 16 bits, et ça on ne va pas lui reprocher. Je tiens à appuyer le fait que Suikoden 4 est assez difficile, et je pense que, vu la simplicité des softs sortis récemment (je pense notamment à Tales Of Symphonia), on ne peut qu'apprécier l'effort fait dans le maintien d'une difficulté assez soutenue. D'ailleurs ça faisait longtemps qu'il ne m'était pas arrivé de galérer contre un boss de fin, et celui-ci est corsé, il faut s'y prendre à plusieurs fois avant de penser l'essouffler !
Enfin, les duels sont justes des sortes de « pierre papier ciseaux » basiques. Il y a trois actions : attaquer, protéger et spécial. Sachant que attaquer bat protéger, spécial bat attaquer et protéger bat spécial, on en a vite fait le tour. Surtout qu'il n'y a pas de hasard, vu que l'adversaire dit plus ou moins ce qu'il va faire : il a trois phrases, il en dit une avant de frapper et il faut devenir à quel type d'attaque elle correspond. Les duels sont heureusement rares, car inutiles.
Voici donc mon avis très mitigé sur Suikoden 4, épisode qui ne va pas raviver la flamme Suikoden en Europe, loin de là. Un jeu vraiment trop plat et classique, qui, en plus, se termine très rapidement (heureusement ?) : 25 heures pour finir la quête principale, 30h pour récupérer les 108 personnages... Un comble pour un RPG. Aller on ne désespère pas après ce petit coup de faiblesse de Konami et on prie pour que Suikoden 5 soit à la hauteur cette fois ci !
Zeus
| Concepteur | Editeur | Machine | Version testée | Difficulté |
| Konami | Konami | Playstation 2 | PAL | Difficile |
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| Réalisation | 12/20 | De l'aliasing, des couleurs ternes et un design douteux... |
| Jouabilité | 15/20 | Pas très innovant, Suikoden 4 est quand même agréable à jouer et les combats sont assez prenants. |
| Musiques | 13/20 | Un seul thème joué au piano a su retenir mon attention, les autres sont très moyen et pas forcément dans le ton du jeu. |
| Durée de vie | 11/20 | 25 heures pour boucler l'aventure, 30 si l'on souhaite trouver tous les personnages. Ridicule. |
| Scénario | 14/20 | Un scénario plat, sans surprise, mais quelques situations interessantes. Un héros muet et donc dénué de tout charisme, dommage. |
| Plaisir de jeu | 13/20 | Heureusement que les combats sont là pour égayer un peu l'aventure, mais sinon rien de vraiment transcendant... |
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| Note Globale | 12/20 | Une énorme déception, et surtout une impression de baclage. Konami nous avait habitué à mieux. |
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