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Arc The Lad : Le Clan Des Deimos

Arc the lad est une série célèbre de TRPG sur PSone. Comptant trois épisodes et s'étant imposé comme une référence dans le domaine du RPG tactique, Arc the lad revient sur PS2 dans une suite sans réel rapport avec ses prédécesseurs PSone, si ce n'est le gameplay simple mais efficace. Finis Arc, Elc et Tosh, ces personnages qui nous ont fait rêver, voici Darc et Kharg qui nous proposent une aventure passionnante, pleine de couleurs et de personnages.

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Différences et dualité

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Oubliez tout ce que vous avez vu dans les trois premiers volets de la saga, cet épisode PS2 n'a strictement rien à voir avec ces derniers. Que les personnes qui n'ont pas touché aux épisodes 32 bits se rassurent, hormis quelques clins d'oeils ou furtives références à l'ancien temps, on découvre une histoire des personnages totalement originaux. Le découpage du scénario de cet opus est assez particulier puisqu'il se déroule au travers des yeux de deux personnages bien différents, Darc et Kharg. Le premier est un deimos, une espèce de monstre avec des ailes, le deuxième est un humain. L'univers d'Arc the lad : le clan des Deimos comporte en effet deux races qui, suite à de tragiques évènements historiques, ne peuvent se supporter. Vous l'aurez compris le thème principal de ce jeu est le racisme, la haine pure envers la différence. On retrouve bien évidemment les thèmes les plus récurrents des RPG, tels l'amour, l'amitié, le sacrifice ou encore l'oppression d'un empire, mais le plus fort reste cette discrimination raciale sans limite et cela est d'autant plus marqué que l'on incarne à tour de rôle l'une et l'autre race.

L'histoire débute dans la peau de Kharg, un jeune noble qui vient de s'engager dans les forces militaires de son village. Après quelques missions d'un classicisme ahurissant, le ton monte avec l'apparition d'un groupe de deimos venu attaquer un campement humain. Petite mise en bouche. La suite se montre plus ténébreuse, plus sombre, avec la prise du contrôle de Darc, un deimos rendu esclave par une sorcière cruelle et sadique. Tout change, les décors deviennent sombres et humides, les mentalités des personnages font dans l'agressivité, les musiques douces se brutalisent, on a l'impression de jouer à un autre jeu. Le monde humain et chaleureux est loin et l'on se préoccupe déjà du devenir de notre pauvre Darc qui, au passage, est bien plus classe que Kharg et donc plus agréable à jouer. Je n'en dit pas plus sur le scénario mais ce dernier est vraiment passionnant dans l'ensemble (il y a malheureusement de sacrées pertes de rythmes). Le plus bluffant restera la psychologie des personnages qui évoluera dans le bon ou le mauvais sens, avec de très grandes surprises quant à certains. Le point qui affaiblit un peu le constat c'est le mauvais enchaînement des séquences avec Kharg et Darc, et vice-versa. C'est-à-dire que l'on joue plusieurs heures avec l'un puis avec l'autre, mais à certains moments très plats où l'on aimerai changer, on continue toujours avec le même personnage, puis survient un évènement exceptionnel et on ne veut plus décrocher et c'est à ce moment là que le chapitre se termine et que l'on change le contrôle du héros. C'est assez frustrant, surtout après s'être enfilé quelques heures de platitude sans nom.

 

Manque de beauté mais pas d'originalité

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La réalisation globale du titre est assez moyenne mais comporte quelques décors franchement dépaysants. Niveau technique on est loin du potentiel de la PS2, mais niveau originalité, ce soft s'en sors très bien et propose au joueur un voyage visuel variés et riche en couleurs. Il n'y a pas de cinématiques en image de synthèse, les cut-scenes sont réalisé avec le moteur de jeu, rien de très beau une nouvelle fois mais la mise en scène rattrape cette carence technique. Côté combat, la caméra ne bouge pas trop et les effets de lumière sont discrets, du classique maîtrisé, comme nous avait habitué la série jusque là. On regrette le manque de variété des ennemis, ce sont souvent les mêmes modèles avec la couleur qui change, ce qui peut lasser le joueur, visuellement parlant, au fur et à mesure de son avancée. Pour résumer, Arc the lad : le clan des Deimos ne mise pas vraiment sur son aspect technique très poussé mais le jeu demeure tout de même agréable et original aux niveaux des personnages rencontrés et des décors visités. Côté musique, c'est très honnete et la beauté de certains thème rattrape le classicisme et l'ennui de quelques autres. Quant aux voix... Elles ont été traduites en français ! Rassurez vous cependant, une option permet de les repasser en anglais. En effet, autant la traduction française des textes est plutôt bonne, autant les voix sont horribles, surjouées et irritantes (il y a des voix dans les combats...).

 

Tactical RPG classique

Respectueux des anciens Arc the lad, ce volet PS2 nous propose un gameplay simplifié par rapport à d'autres piliers du TRPG (Nippon Ichi en tête). La prise en main est immédiate et on prend du plaisir dès le premier combat. Vous choisissez vos combattants parmi votre groupe (qui s'étoffera au fil du temps avec des personnages assez charismatiques) au début de l'affrontement. Ensuite, rien de plus simple : vous déplacez vos personnages, les faites attaquer, lancer des magies, utiliser des objets ou des techniques spéciales. La grande différence avec les opus PSone vient du fait que les cases de déplacement ont disparues, laissant place à une grande liberté de placement et d'attaque, que l'on peut visualiser grâce à un cercle autour du personnage, bleu pour le déplacement et rouge pour l'attaque.

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Le système d'évolution est aussi très classique, on gagne de l'expérience, on monte d'un niveau, augmentant ainsi les quelques caractéristiques. Elément nouveau : les points de magie qui se gagne en fin de combat selon le montant total d'expérience acquis durant cette bataille. Ces points permettent de faire apprendre à nos héros des nouvelles magies ou techniques spéciales. Même si au début, on est très enthousiasmé de voir que chaque personnage dispose de pouvoirs propres, on se rend compte vers la fin que tous les combattants possèdent grosso modo les mêmes magies, seul le niveau nécessaire change pour pouvoir les apprendre. Ce point aurait pu être amélioré, aurait du être plus approfondi.

 

Un jeu au final très accrocheur

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Arc the lad : le clan des Deimos propose une aventure assez longue, rien d'extraordinaire cependant mais vous verrez du pays et beaucoup de personnages durant votre périple. Au bout d'une grosse quarantaine, le dénouement se profilera à l'horizon. Ici point de quêtes annexes, ou alors si discrètes que l'on passerait presque à côté ! Seul bémol : le boss de fin. Sans spoiler je passerai quand même mon coup de gueule : le dernier combat est vraiment trop difficile. A l'instar des volets PSone (tiens une autre ressemblance, mais c'est la pire), et plus particulièrement le deuxième, la difficulté du dernier ennemi est vraiment abusée. Comparé à la simplicité des autres affrontements tout au long du jeu, ce boss final est affreusement frustrant. Il faut un très haut niveau, des accessoires rares et une stratégie longue et contraignante pour espérer lui faire perdre plus de la moitié de ses points de vie. Non vraiment ce boss de fin est en inadéquation avec le reste du jeu, un gros point noir. Pour résumer, cet opus Arc the lad sur PS2 remplit son contrat et nous enchante au plus haut point avec ses décors merveilleux et son histoire travaillée. Un peu en déca de ces ancêtre 32 bits au niveau de l'intérêt et du rythme en général, il mérite quand même que l'on s'y atèle, au moins pour ses personnages, intéressants au possible et sa variété de mondes et de paysages.

Zeus

Concepteur Editeur Machine Version testée Difficulté
Sony Sony Playstation 2 PAL Mal dosée

 

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Réalisation 14/20 Loin d'exploiter toutes les ressources de la Playstation 2, ce titre a le mérite de proposer tout de même des graphismes enchanteurs et variés.
Jouabilité 14/20 Rien à voir avec le gameplay complètement déjanté des jeux Nippon Ichi , il reste cependant très simple d'accès et le joueur moyen prendra de suite du plaisir. Le jeu reste cependant un peu lent et le système d'évolution n'est pas top.
Musiques 15/20 Du bon travail, les musiques sont toujours adaptées aux situations.
Durée de vie 15/20 Une grosse quarantaine d'heure pour arriver au boss de fin, puis d'innombrables heures de level up pour pouvoir espérer le tuer...
Scénario 15/20 Le thème du racisme est au centre de ce scénario bien fait et toujours prenant.
Plaisir de jeu 14/20 Le plaisir de jeu est très bon durant toute l'aventure (avec certaines pertes de rythmes mais rien de grave) mais la difficulté du boss de fin casse tout cet enthousiasme. Dommage.

 

QUALITES
DEFAUTS
  • Un bon scénario et des personnages attachants
  • On retrouve la jouabilité Arc the lad avec un peu plus de possibilités.
  • Les clins d'oeils aux épisodes PSone
  • Certaines musiques
  • Le boss de fin, très frustrant
  • La lenteur des combats

 

Note Globale 14/20 Un T-RPG assez réussi, honnête dans tous les domaines.

 

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