Un an après le succès mérité des Chevaliers De Baphomet, nouveau venu dans le genre point & click, la suite se faisait attendre avec un certain enthousiasme. Charles CECIL en remet donc une couche et George nous revient pour une toute nouvelle aventure, cette fois centrée sur la civilisation Maya et son mystérieux Serpent plume : Quetzalcoatl.
![]() |
![]() |
C’est dans la demeure d’un certain professeur Oubier que débute ce deuxième volet. George et Nicole se sont rendus chez ce spécialiste afin de trouver des informations sur une étrange statue Maya que la journaliste à récemment découvert. Il ne faut pas plus de deux minutes avant que les problèmes n’arrivent et que nos héros, ainsi que le joueur, soient propulsés dans une aventure une nouvelle fois passionnante et culturelle. En effet, à défaut de rencontrer Oubier chez lui, George et Nicole tombent nez à nez avec une montagne de muscle et une sorte de petit homme très agile, tout deux typés amérindiens. Nicole se fait enlever et notre pauvre George est contraint de se faire ligoter sur une chaise à roulettes. Mais ce n’est pas tout, les ravisseurs posent une boîte à même le sol et une énorme mygale en sort. Il est inutile de dire que la pièce commence à prendre feu et que les portes et fenêtres sont fermées à triples tours. Bref le jeu commence bien, c’est palpitant à souhait et les premières interrogations se posent déjà. Le joueur prend les commandes de George et le sort de ce mauvais pas. Après avoir écrasé une araignée loin d’être minuscule, s’être libéré, avoir pris quelques objets absurdes et donc forcément utiles (et oui ils serviront tout au long de l’aventure, l’esprit des Chevalier De Baphomet est bien là !), avoir éteint le feu et ouvert la porte, l’enquête et l’aventure peuvent commencer. Le ton est donné d’entrée de jeu : le rythme sera fou !
![]() |
Rien de bien nouveau en ce qui concerne l’interface, la barre des objets se retrouve en bas au lieu du haut de l’écran qui, lui, accueille les icônes de sauvegardes, options, etc. Les deux nouveautés non négligeables, mais qui rendent le jeu bien plus facile, sont l’affichage des noms des objets du décor pointés à l’écran, et l’interaction avec les objets de l’inventaire lors des dialogues qui est filtrée selon les besoins de l’histoire. De ce fait on tourne moins en rond à se demander « Mais que va-t-il dire si je lui montre cet objet ? » mais on perd donc en possibilité de dialogues puisque on se contente de cliquer sur le prochain sujet ou objet. Heureusement on peut toujours montrer les articles les plus insolites de notre inventaire aux divers personnages, ce qui ne manque pas à George de glisser quelques répliques très drôles.
![]() |
Mais penchons nous un peu sur le contexte de ce nouveau volet : la civilisation Maya. Après le très moyenâgeux et bien connu thème des Templiers, l’exotisme arrive à grand pas avec des noms imprononçables tels Quetzalcoatl ou encore Tezcatlipoca. Le but étant toujours d’apprendre un maximum de choses, ces noms ne vous seront plus inconnus à la fin de l’aventure. Les informations ne sont pas non plus complètes mais poussent à se documenter sur le sujet et au final découvrir une civilisation que l’on ne connaît pas forcément dans nos vertes contrées. La première force de la série est bien présente, cela ne fait aucun doute. Le dépaysement est donc garanti mais cela contribue aussi à découvrir d’autres décors, bien moins urbains que ceux de Paris. En effet George voyagera vers le Nouveau Monde, visitera certaines îles de Caraïbes, sera confronté à des bêtes sauvages dans la jungle et encore bien d’autres joyeuseries. Les surprises et les rebondissements sont omniprésents, ce qui ne déplaira pas au rythme global du jeu, très soutenu. Malheureusement, le revers de la médaille est que ce deuxième épisode des Chevalier De Baphomet est bien trop court comparé à son aîné. Mais vu l’expérience vécue, cela se pardonne.
![]() |
Le second point fort de la série est toujours aussi soigné, puisque les dialogues et les doublages sont aussi bons que ceux de son prédécesseur. George est toujours aussi cinglant et sarcastique, Nico n’est pas en reste avec son caractère bien trempé. De manière logique, les personnalités des personnages principaux sont étayées et celles des protagonistes plus secondaires n’en sont pas moins travaillées. Une nouvelle fois, on trouve de tout niveau caractère, charisme ou prestance selon les personnages rencontrés, mais ils restent tous uniques et les dialogues mélangent habilement humour et indices pour avancer. D’ailleurs les dialogues les plus inutiles à l’histoire sont souvent les plus drôles et les plus fins. Un vrai régal dans tous les cas et heureusement, quand on sait que le jeu est à peu près composé de 98% de dialogues.
Les Boucliers De Quetzalcoatl est bien à la hauteur des attentes, malgré la courte durée de développement qui le sépare du premier opus. George Stobbart est de retour, sa seule arme est toujours son cerveau très prolixe et son sens de la répartie inimitable, et il le prouve une nouvelle fois le bougre ! Une franche réussite.
![]() |
![]() |
Revenir en haut |
Découvrez d'autres articles et tests de jeux vidéo ! |