La série des Tales of, qui débuta avec Tales of Phantasia sur Super Famicom (ah ! Le bon vieux temps de la 16 bits), est très réputée au Japon et aux USA, beaucoup moins chez nous. En effet Tales of Symphonia est le premier à sortir en Europe, et il représente une bien jolie façon de découvrir la série.
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Lloyd est un garçon mystérieux et courageux vivant dans la forêt avec un nain qu'il considère comme son père. Il va à l'école du village le plus proche et se lie d'amitié avec l'élu, une jeune fille nommée Colette (ils sont forts les Japonais pour trouver les prénoms). Le jeu est basé sur cette amitié forte entre ces deux personnages. Colette étant l'élu, elle doit faire une sorte de pèlerinage pour sauver le monde en remplissant les réserves de Mana, énergie essentielle à la survie de l'humanité. Tout n'est malheureusement pas si facile et nos héros seront confrontés à des choix cornéliens, des épreuves sentimentales et des sacrifices en tout genre. Il y aura bien évidemment des moments de bonheur, mais le jeu est en général plutôt triste malgré un début où le classicisme règne avec la naïveté enfantine.
Le scénario est donc très bon, riche en rebondissements et sentiments, mais je l'ai trouvé un brin répétitif, et ressemble un peu trop à son prédécesseur PSX : Tales of Destiny 2 (Tales of Eternia au Japon). J'entends par là au niveau des situations et de la construction du scénario qui est sensiblement la même. L'histoire est, elle, complètement différente des autres Tales of. Elle est d'ailleurs très complexe, car beaucoup de personnages au passé tumultueux interviennent : on est vite perdu mais le jeu a un point fort à ce niveau, c'est qu'il récapitule toutes nos actions depuis le début en une sorte de journal de bord, réparti en chapitres. Très utile lorsqu'on est perdu (très rarement) et lorsqu'on ne se rappelle plus de certains faits importants.
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Tales of Symphonia possède des graphismes en Cell-Shading, procédé très à la mode en ce moment. Personnellement je trouve que ça donne un charme au jeu, et contribue largement à l'ambiance magique du titre. Certains décors sont vraiment magnifiques, d'autres un peu vides mais toujours agréables à l'œil.
Par contre au niveau de la carte du monde, les graphismes sont minables. Namco nous avait habitué à des cartes moches mais là on frise le ridicule, on est sur GameCube quand même ! Il y a moyen de faire quelque chose de jolie... Et bien non, on nous ressert une carte affreuse comme dans les précédents opus. Dommage.
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Le gros point fort du jeu est incontestablement les combats. Ils se déroulent en temps réel, un peu à la manière d'un Star Ocean 3, mais en moins libres et surtout moins dynamiques. En effet les personnages sont moins libres de mouvements car restreints à avancer vers l'ennemi ou reculer, il n'y a pas de déplacements en profondeur (ou alors automatiquement, quand on change le lock d'ennemi). Un dynamisme réduit aussi par la lenteur des combattants, je ne sais pas si seule la version Européenne propose une animation aussi lente mais c'est assez pénible, surtout lorsqu'on a joué aux précédents épisodes (notamment Tales of Destiny 2) qui étaient plutôt rapides au niveau des combats, des déplacements et des coups portés. Excepté ses 2 défauts (je suis pointilleux), le système de combat de Tales of Symphonia est excellent ! On enchaîne les coups spéciaux et les magies (sublimes) avec une grande facilité et on prend beaucoup de plaisir à massacrer les monstres et autres boss. Les personnages sont diversifiés et complémentaires, on trouve quelques combattants purs à mettre en avant (force et HP élevés, intelligence basse), pareil pour les magiciens à protéger (defense et HP assez bas, mais magie et résistance élevées), mais aussi des combattants plus polyvalents qui peuvent soigner ou augmenter les caractéristiques des autres. On trouve aussi une invocatrice, mais ses invocations sont très longues à se charger, en effet il faut utiliser pas mal de magie associée à un élément avant d'invoquer le gardien, qui fait très mal !
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L'évolution de nos héros est intéressante puisqu'elle repose sur des titres qu'ils obtiennent au fur et à mesure du déroulement de l'aventure ou alors en remplissant certaines conditions comme faire un combo de 60 coups par exemple. En assignant un titre à un personnage, il obtiendra plus ou moins de points dans ses caractéristiques quand il gagnera un niveau. Il est logique que les titres les plus difficiles à avoir donnent pas mal de points ! petit truc que je regrette est que l'on ne voit pas le nombre de points que l'on gagnera lorsqu'un combattant montera de niveau. Seules une couleur rouge indique qu'avec ce titre on gagnera moins de points et verte pour plus de points. Avec ce système de titre, on peut aussi changer les vêtements des personnages, une très bonne idée qui permet de personnaliser un peu sa partie. Malheureusement ces costumes n'octroient pas de bonus à la montée de niveau.
A noter que le niveau maximum est de 250, une puissance inutile car le jeu est relativement facile dans l'ensemble (j'ai eu une grosse déception pour le boss de fin, trop vite mort). Passé le niveau 120 et avec de bonnes armes, obtenues grâce à une quête annexe géniale, il n'y a plus de challenge. Je ne comprends pas les développeurs qui nous pondent des jeux toujours plus faciles.
Ce qui est bien avec Tales of Symphonia, c'est qu'il peut nous amuser longtemps. Même si la quête principale est courte (comptez 50h maximum), les quêtes secondaires et la possibilité de recommencer le jeu avec certains bonus de la partie précédente (achetés avec les fameux POINTS durement gagnés avec les combats) permettent de rallonger la durée de vie, surtout qu'il existe plusieurs fins. Même si on a légèrement l'impression qu'on nous ressert la sauce de Tales of Destiny 2, ce jeu est un très bon RPG, le premier d'exception sur GameCube (et pas le dernier, vu le sublime Baten Kaitos).
Un premier Tales of en Europe, et un Tales of réussi s'il vous plaît !
Zeus
| Concepteur | Editeur | Machine | Version testée | Difficulté |
| Namco | Namco | GameCube | PAL | Facile |
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| Réalisation | 15/20 | Le Cell-Shading est maitrisé et contribue à la magie de cet opus. Malgré certains passages somptueux, la carte du monde est toujours aussi laide, un comble pour une machine comme le GameCube. |
| Jouabilité | 18/20 | Rien à dire, c'est parfait ou presque. Les combats sont un peu lents. |
| Musiques | 14/20 | Motoi Sakuraba à la composition mais rien d'exceptionnel. Rien de misérable non plus. Les voix des personnages ont l'air de saturer, en effet, on entend souvent un petit grésillement, surtout lorsque Colette parle. |
| Durée de vie | 16/20 | Quête principale finie en 50h maximum, mais beaucoup de quêtes annexes ainsi que la possibilité de lancer un New Game +. |
| Scénario | 15/20 | Très travaillé où tristesse rime avec complexité. Le plus adulte, dans les thèmes abordés, des Tales of. On remarque tout de même une répétitivité des évènements (trahisons, donjons, etc.). |
| Plaisir de jeu | 17/20 | Le plaisir est présent et ne nous lâche plus jusqu'à la conclusion, et même plus. |
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| Note Globale | 15/20 | Le premier bon RPG du GameCube, avec de bonnes qualités mais aussi pas mal de défauts. |
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